Le patrimoine du Bazois

Le canal du Nivernais

Le « linéaire » du canal est en lui-même un site patrimonial. Vieux de 170 à 230 ans selon ses parties, il traverse le Bazois en son centre, du nord au sud sur plus de 40 km. Huit communes du canton en possèdent une section : Bazolles, Achun, Mont-et-Marré, Châtillon-en-Bazois, Alluy, Biches, Brinay et Limanton.

Le premier coup de pioche est donné en 1784. Conçu à cette époque pour remonter les bois des forêts autour de l’Aron jusqu’au système de flottage de l’Yonne, il nécessite d’énormes investissements que justifie l’approvisionnement en bois de la capitale. La Révolution interrompt les travaux, mais Châtillon est déjà relié à la rigole souterraine de partage des eaux à la Collancelle. Longtemps débattue, son extension jusqu’à Decize d’un côté et Clamecy de l’autre ne se fera que dans les années 1830. Le trafic privilégie le bois et se diversifie progressivement jusqu’à son apogée dans les années 1880. Ensuite la baisse du trafic marchandises, lente autour de 1900, s’accélère après la Première Guerre mondiale et surtout la seconde. Dans les années 1960, l’Etat envisage d’en abandonner la gestion. Sauvé du déclassement par une initiative individuelle et un choix du département, il se consacre exclusivement à la navigation de plaisance à partir des années 1970.

Le site de Baye est d’une grande richesse : randonnées, pêche, baignade, voile, réserve ornithologique, départ de navigation sur le canal.
Le canal du Nivernais est « un exploit de pierre » au milieu d’une nature d’aspect sauvage par endroits. Il est reconnu aujourd’hui comme un des plus beaux canaux de France.
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Le château de Châtillon

Château de Chatillon en Bazois son parc et ses jardins sont inscrit au monument historique par ces jardins labellisés’’Jardin Remarquable’’
L’histoire du château remonte à plus de dix siècles. Une seigneurie lui est connue à partir de l’an 900. En l’an 1181 elle devint la première baronnie du comté. L’histoire des Sires de Châtillon est un peu celle de toutes les seigneuries féodales, faite de querelles et de croisades.
La première lignée des Sires de Châtillon y demeura jusqu’en l’an 1360. A l’origine, le site a d’abord été celui d’une forteresse médiévale.
Construite sur l’éperon calcaire laissé par l’érosion de la rivière Aron, cette forteresse imposante s’élevait sur un promontoire escarpé. En amont et en aval, la rivière Aron coulait à vingt mètres en contrebas des hautes murailles qu’elle défendait en formant des douves naturelles.
Avec l’arrivée de la poudre, cette forteresse longtemps considérée comme imprenable, fut prise d’assaut trois fois au cours des guerres entre Louis XI et Charles le Téméraire.
Ce n’est qu’à la mort de celui-ci que le Seigneur de Châtillon rentra en grâce et retrouva son fief et beaucoup de ruines.

Il reconstruit le château au XVe siècle sur les restes du donjon dont on aperçoit encore les traces dans l’édifice actuel. Ce lieu qui fut toujours habité connu des modes de vie différents qui l’ont transformé et lui confère son charme actuel.

Les familles successives se sont succédées environ tous les deux cents ans : les Sires de Châtillon, Rochefort, Chandiou, Pontailler, Rochefort, Aerssens de Somelvick, Bethune-Chabris, Pracomtal, Sribny et Moreau Sribny.

Pour toutes informations :
cms@chateaubazois.com
tel : +33 (0)6 09 91 00 59
http://www.chateaubazois.com
Visites guidées du château : du mardi au dimanche à 14:30, 16:00, 17:30 de mi juillet à fin août (8 €, gratuit enfants moins de 10 ans)

Les peintures murales de la crypte d’Alluy

La crypte de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul d’Alluy contient un chef d’œuvre méconnu : un ensemble de peintures murales du début du XIVe siècle. Ce joyau fut redécouvert lors de la construction d’une nouvelle abside au XIXe siècle et classé monument historique en 1985.

Vous y trouverez trois niveaux de décorations de facture simple composant une procession. L’abondance des personnages portant des cierges (« céroféraires ») rappelle que ce lieu sombre et sous-terrain est dédié à la lumière. Deux scènes sont consacrées à la crucifixion (mur est) et au christ triomphant, vainqueur de la mort entouré des symboles des évangélistes.